20.000 personnes, malgré la pluie
Voir la vidéo réalisée par Éléonore Coyette.
Et merci à HK et les Saltimbanks pour leur chanson revigorante.
Discours de clôture de la Parade : quelques extraits
Nous ne sommes pas seuls au monde… dans beaucoup de pays du monde, la pluie est signe de bienvenue. Au vu du nombre que nous sommes aujourd’hui (17.000 selon les forces de l’ordre), l’on peut dire que le changement, lui, est plus qu’attendu !
(…) Nous montrons aujourd’hui qu’un mouvement peut exister et devenir une force critique, transversale et multisectorielle. Nous sommes venus de tous horizons et avons à apprendre des engagements respectifs des uns et des autres. Et c’est là la force de Tout Autre Chose : réarticuler, ce qui est aujourd’hui segmenté. Permettre à des secteurs différents de se parler, sortir des particularismes pour tenter de construire un avenir commun. Nous, nous voulons mettre en lien pour populariser les alternatives.
Tout Autre Chose ne souhaite pas se limiter à interpeller ce gouvernement. Il est vrai que Tout Autre Chose n’est ni de droite, ni… de droite. Mais il est vrai que le mécontentement et le ras-le bol sont plus profonds ; ils proviennent aussi des gouvernements précédents et de leur incapacité à relayer et à proposer des alternatives sociales et économiques, alternatives dont nous avons pourtant grandement besoin pour refabriquer une société vivante et expressive contre l’asphyxie néolibérale.
Si nous sommes a-partisans, nous ne sommes pas pour autant apolitiques.
- Vouloir se réapproprier le débat public, c’est politique.
- Penser qu’il existe une alternative à l’austérité, c’est politique.
- Prendre en main sa vie individuelle et collective, c’est politique.
(…) Nous devons comme Hart boven Hard le dit très bien, verbinden, verbreden, verdiepen : mettre en lien, élargir et approfondir.
- Mettre en lien, connecter : tous ceux qui se sentent concernés et son porteurs d’alternatives (locales ou globales). Nous voulons mettre en lien, pour populariser les alternatives
- Elargir la discussion et le mouvement social à un maximum de citoyens, en priorité ceux qui aujourd’hui ne sont pas mobilisés.
- Approfondir notre réflexion politique; approfondir nos propositions, approfondir l’impact que l’on pourrait avoir comme force de frappe citoyenne.
Télécharger le discours intégral.
Photos de Pascale Vielle
Photos de Selim Hellalet, Vinciane Convens, Jan Busselen, Geertje Franssen et Ciska Hoet
« Trempés jusqu’aux os pour ne pas se faire avoir jusqu’à l’os ! »
Laurence Adam
« C‘était vachement mouillé mais quelle chaleur !!! »
Abéona San
« Le mouvement a réussi à gifler la résignation de l’époque,
le credo de l’austérité, et le ciel gris du plat pays. »
Bosco d’Ottreppe, La Libre du 30 mars 2015
« Vouloir se réapproprier le débat public, c’est politique.
Penser qu’il existe une alternative à l’austérité, c’est politique.
Prendre en main sa vie individuelle et collective, c’est politique ».
Discours de clôture de la Parade
« Tout autre chose comme un vent / un grand vent qui nous porte »
Laurence Vielle
Photos de Werner Simon
Photos de Jean-François Urbain
Photos de Jean-Marie Leburton
Votre avis sur la Parade
« Ce fut une des plus belles journées de ma vie : se sentir si nombreux à vouloir la même chose, se retrouver ensemble : émotion très forte ! merci aux organisateurs efficaces ! et mes compatriotes flamands en grand nombre !« . Françoise Hensmans, sur Facebook.
« C‘était vachement mouillé mais quelle chaleur !!! », Abéona San, sur Facebook.
« Génial… dommage d’y avoir vu autant de drapeaux de partis politiques… comme s’il était impensable pour eux de ne pas tenter de récupérer un mouvement citoyen, et comme si les membres de ces partis ne savaient pas s’y présenter individuellement …. Y’avait même Elio Di Rupo… à se demander ce qu’il faisait là quand on se souvient de la politique menée par son parti quand il était au au pouvoir…..une insulte aux manifestants….« . Roger Martin, sur Facebook.
« Observez comme les revendications sont très larges. On souhaite privilégier la solidarité contre la pauvreté, retrouver une place pour chaque génération, proposer une démocratie plus audacieuse ou un monde plus écologique. C’est presque bateau, non ? Eh bien non, ce n’est pas bateau. Derrière ces revendications très générales, il y a un tas d’idées et d’expériences concrètes. Ce sont des portes d’entrée vers des centaines de collectifs et associations qui paradent aujourd’hui et qui ont des résultats à présenter ». Caroline, doctoresse dans le Hainaut, La Libre du 30 mars 2015.
« Trempés jusqu’aux os pour ne pas se faire avoir jusqu’à l’os ! ». Laurence Adam.
« Trempé jusqu »à l’os, oui, mais l’os qui ose, l’os tout neuf ou le vieil os, qui doit commencer à oser et à oser toujours plus ! Que ce ne soit qu’un début ! Pour que ce ne soit pas la fin ». Jean-Pierre Fréché.
« Je reconnais d’audace revigorante de cette parade. Retrouver des associations et des mouvements parfois isolés qui se serrent les coudes sous la drache, ça n’a pas de prix ». Olivier, dans La Libre du 30 mars 2015.
« Bravo pour cette parade ! Dommage qu’au JT, cela soit récupéré, en terme d’image, par des personnes ou partis politiques. Les médias ne savent pas s’en passer… ». Nicolas Brandt.
« Ce qui me réjouit, c’est que dans cette parade, tous les secteurs sont représentés. On se sent donc moins seuls. Il y a probablement aujourd’hui des gens qui ne manifestent pas habituellement parce qu’ils ne peuvent financièrement pas perdre une journée de travail ». Michel, fonctionnaire, dans Le Soir, 30 mars 2015.
« Tout ne doit pas être rentable, tot ne doit pas être basé sur le gain. Une société ne peut se dire civilisée que si elle prend en charge les plus faibles ». Famille venue de Gand, dans Metro, 30 mars 2015.
« Merci à tous les organisateurs qui font vivre des alternatives et prouvent qu’un autre monde plus convivial et heureux est possible, Tout autre Chose est un bel exemple de fédérer la volonté de chacun vers un changement convivial pour tous« . Jean-M. Dubois, sur Facebook.
« C’est la première fois que je vois une telle diversité dans un mouvement de contestation. Tout le monde est réuni. Il y a des personnes issues du monde associatif, des scouts, des citoyens et des syndicalistes. Des gens de toutes les couleurs politiqus. ça montre que la société civile dans son ensemble est en colère ». Raoul Hedebouw, PTB, dans Le Soir, 30 mars 2015.
Poème de Laurence Vielle
Poème lu lors de la Parade
ce serait tout autre chose
autre chose pour toi autre chose pour moi
pour nous tout autre chose
autre chose que quoi
tu demandes quoi d’autre
que la chose de maintenant
tu dis tu sens dans ton être
tout ton être
que ça va droit au mur
qu’on peut te faire croire le contraire
et même toi tu te dis que peut-être
au mur on n’ y va pas tout droit
ce qui est sûr : ça échappe
ça enrichit certains très peu
ça appauvrit d’autres beaucoup
ce qui est sûr c’est pas pour tous
c’est plus du tout pour tous
ce qui est sûr ça isole ça ferme frontières
ça stigmatise
ce qui est sûr
c’est que tout autre chose
c’est surtout plus de coeur
c’est pas contre c’est avec
avec le fragile
avec la différence
avec le créatif en toi
avec l’inventif en toi
avec ta parole
avec toi qui dis simplement
que tu veux autre chose
tout autre chose
et là tout à coup
quelqu’un te dit
tu veux tout autre chose ?
quoi c’est quoi tout autre chose ?
pour toi c’est quoi ?
et tout à coup ta pensée se remet en marche
et tu te remets en marche
ton corps se remet en marche
ton imaginaire se remet en marche
ton rêve se remet en marche
on te dit rêve vas-y tu peux tu peux rêver
tu peux toi rêver tu peux toi porter
avec d’autres on peut tous
ensemble
porter parler discuter
de tout autre chose
on peut dire d’accord pas d’accord
mais s’accorder sur quelques mots
qui redonnent sens à ta vie
tout autre chose
on peut signer à 1000 10000 bientôt 1000000
et puis 10 X 100 000
qu’autre chose tout autre chose est à nos portes
tout autre chose comme un vent
un grand vent qui nous porte
PHOTOS DE JEAN-FRANCOIS URBAIN


