Archive de l’étiquette TAE-ID-Organisation de l’école

ParBernard Delvaux

ENOVA : une autre école à Attert

 

EnovA est un projet d’ouverture d’école maternelle et primaire alternative communale (septembre 2017) situé à Attert, en province du Luxembourg, suivant les principes du GBEN (Groupe Belge d’Education Nouvelle). Ce projet est à l’initiative de citoyen-ne-s, parents, enseignant-e-s, éducatrices et éducateurs qui se soucient d’apporter un renouveau dans le paysage éducatif belge. Ces personnes se basent sur certaines convictions et idéologies personnelles, mais aussi sur des bases scientifiques. Elles ne désirent pas créer un modèle pédagogique unique et tout puissant. « Elle (l’école) a pour objectif de contribuer au développement d’une pédagogie ouverte, participative, solidaire et émancipatrice au cours de laquelle les enfants découvrent, expérimentent, inventent, s’expriment, se trompent et élaborent ensemble des savoirs ». Les besoins sociaux, affectifs, cognitifs et de valeurs sont privilégiées grâce à des dispositifs pédagogiques spécifiques et des attitudes relationnelles adéquates de la part des enseignant-e-s.

Cette initiative fait écho au Manifeste : « A ceux-là s’ajoutent celles et ceux qui projettent d’ouvrir de nouvelles écoles sur un modèle moins classique. […] Nous voulons qu’à terme la tout autre école ne s’incarne pas seulement dans des projets ponctuels qui évolueraient à la marge d’un système fondamentalement inchangé. Il est encore moins question de miser sur le développement d’écoles privées et payantes. La tout autre école que nous appelons de nos vœux ne peut qu’être entièrement financée par les pouvoirs publics et, à la différence de celle d’aujourd’hui, entièrement gratuite ». ENOVA est une école communale et est donc gratuite.

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ParBernard Delvaux

Modulons !

DSC_0700Imaginez un instant une École réellement centrée sur l’individu, avec des modules préconçus mais personnalisables. Une opinion de Caroline Vanerwegen.

« Modulons… Que signifie encore un tronc commun avec quelques options de 1 ou 2 heures dans un horaire ? Qu’avons-nous retiré de nos 4 h de latin/semaine pendant 6 ans ? Qu’utilisons-nous encore de nos dérivées et intégrales en mathématiques ?… Et quelle impression désagréable d’être sorti de l’école sans rien connaitre de la vie : ne sachant rien faire de nos mains, ne connaissant pas la musique, l’art, l’histoire de l’Humanité, l’actualité politique, ayant un corps atrophié par les heures assis sur une chaise…

Imaginez un instant une École réellement centrée sur l’individu, avec des modules préconçus mais personnalisables avec un délai de passation très long (sur six ans l’élève doit choisir minimum 4 modules de langues, un module de gestion, deux modules de sciences, trois modules en gestion cognitive (le « comment fonctionne la mémoire, comment je me concentre », la méthode de travail, etc), six modules de « do it myself » (art plastique, menuiserie, isolation de maison, bricolage, écodesign, …), un module de projet personnel (comparable aux chefs d’œuvre des pédagogies actives, etc), un module projet collectif, …) avec les niveaux à acquérir dans la même échéance (cinq modules de langues avec au moins un de niveau 3). Que le même module soit présenté plusieurs fois sur l’année et à des horaires différents.

Par là, espérerons que chaque élève « trouve » un chemin choisi, désiré, et soit reconnu. Que son envie innée soit entendue et réalisable immédiatement (ou presque) et dans un délai assez court. Que d’autres « cours » soient enfin reconnus au même plan que les mathématiques et que d’autres « redescendent » de leur nuées célestes.

Ici, l’élève ne peut « doubler », perdre un an dans sa vie finie temporellement : il repasse des modules, ou en change, fort de sa nouvelle expérience. L’élève peut se concevoir des moments « light » ou plus « poussés » en fonction de son vécu (combien d’élèves doublent parce qu’ils ont été malades, parce qu’ils ont mal vécu le décès d’un proche, ou un divorce ?). L’élève ne dépend plus d’une école stigmatisée par sa localisation géographique, sa filière, son offre en terme d’option, etc (les modules peuvent être centrés en un lieu, et les élèves se déplacent de modules en modules).

L’évaluation aussi est différente : l’acquisition des modules n’est pas uniquement délivrée par des « points » mais parfois par des « présences » (lors de modules de débats par exemple), des « participations » (lors de modules d’action citoyenne-bénévole), des « réalisations » d’un produit fini (lors de module de projet, chef d’œuvre, travaux de groupe).

La réalisation des modules ne se fait plus en fonction de l’âge mais du niveau de l’élève (ex.: module espagnol initiation: on pourrait avoir des élèves de 12 ans débutants ou de 16 ans débutants dans cette langue!).

[…] Si une académie de musique, de théâtre, une école de cirque, un groupe de scout, etc propose un module, il/elle sera financé(e) de la même manière que les autres modules, et reconnu(e) !

QUI DÉFEND CE POINT DE VUE ? Caroline Vanerwegen, enseigne depuis 7 ans dans le Brabant Wallon et le Hainaut.

SOURCE : Un article posté sur le site

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ParBernard Delvaux

Un cursus commun en trois volets

Le cursus commun devrait se limiter à trois éléments : les langages ; les compétences transversales de mobilisation de ces langages ; la relation à l’altérité. Une opinion de Bernard Delvaux.

Dans tout système éducatif, et d’autant plus dans un système où serait déplacé dans le cursus individualisé (cours au choix) une part de la formation actuellement considérée comme devant être commune, « l’une des questions cruciales consiste à déterminer ce qui doit être placé dans le cursus commun. Une telle question est inévitablement sujette à controverses. La réponse que j’apporte n’est qu’une esquisse. Elle manque de précision, de nuances et de finition, mais je suis persuadé que la voie à emprunter diverge nettement de celle traduite actuellement dans le contenu du tronc commun. Selon moi, le cursus commun devrait se limiter à trois éléments : les langages (le langage que l’on parle, le langage mathématique et le langage psychomoteur) ; les compétences transversales de mobilisation de ces langages (synthétiser, analyser, exprimer, etc.) ; la relation à l’altérité (aux autres savoirs, croyances, intérêts, personnes, cultures, etc) ».

  • Les langages. « L’apprentissage du langage doit faire partie du cursus commun car il s’agit d’une compétence fondamentale qui permet à la fois d’appréhender l’univers des savoirs et d’entrer en relation avec les autres ». Trois langages apparaissent essentiels : le langage que l’on parle, le langage formalisé (essentiellement mathématique) et le langage psychomoteur. « Des composantes du cours de français, comme la littérature par exemple, ou du cours de mathématiques, comme les équations, seraient déplacées dans le cursus individualisé. Aucune littérature ne serait en effet considérée comme incontournable (mais la confrontation à des littératures choisies individuellement le serait dans le cursus individualisé). Et aucune branche de la mathématique ne le serait non plus (mais la confrontation à des éléments choisis parmi les divers systèmes de formalisation analytique serait imposée dans le cursus individualisé) ».

  • Les compétences transversales. « C’est sur la base de ce socle de compétences langagières que serait développée la seconde composante du cursus commun, à savoir les compétences transversales étroitement liées aux langages (synthétiser, structurer, décomposer, analyser, établir des liens logiques, comparer, traduire des émotions, représenter, exposer, faire comprendre, convaincre, dialoguer, comprendre l’autre, l’écouter, etc.). Ces compétences devraient s’acquérir essentiellement dans le cadre du cursus commun, mais jamais dans des processus sans autre finalité que l’acquisition de ces compétences ».

  • La relation à l’altérité. « Le rapport à l’altérité (l’autre savoir, l’autre humain, l’autre non humain) constituerait le troisième élément du cursus commun. Puisqu’il n’y a pas de message à délivrer, pas de savoir à privilégier a priori sur un autre, pas de de personnalité-type à privilégier par rapport à d’autres, pas de groupe social à désigner comme exemple,… il y a à organiser la confrontation à l’altérité de manière telle qu’elle permette la reconnaissance de chacun, l’individualisation au sein du collectif, la réflexivité, la coopération, le débat démocratique, etc. ».

QUI DÉFEND CE POINT DE VUE ? Bernard Delvaux, sociologue, chercheur à l’UCL (Girsef)

SOURCE : Bernard Delvaux (2015), Une tout autre École, Pensées libres. Voir la présentation du livre, un résumé dans la revue Politique, une interview de l’auteur dans Face à l’info et un entretien sur Canal C.

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ParBernard Delvaux

Un socle commun sans menu unique

Une bonne gestion du socle commun n’est pas la mise en œuvre d’un menu unique. Une opinion de Roger-François Gauthier.

On peut […] se demander si l’idée d’un ‘équipement pour tous’, c’est-à-dire ne laissant personne sur le bord du chemin, et commun à tous empêche absolument toute idée de choix. En effet, puisque l’un des objectifs mêmes de ce socle commun est d’entraîner à l’autonomie, un menu où il n’y a rien à choisir est-il une bonne école ?

Nous considérons précisément qu’une bonne gestion du socle n’est pas la mise en œuvre d’un menu unique. Il serait intéressant, au nom même de cette idée d’équipement de base, qu’on laisse s’exprimer des choix.

il peut y en avoir de plusieurs types : choix de savoirs en fonction des ressources locales […], en fonction des goûts, soit pour étudier quelque chose d’insolite, mais qui va permettre de s’engager, soit pour étudier de manière approfondie et volontaire tel aspect du programme général ».

« En ne laissant l’espace d’aucun choix, l’école transmet l’idée que les savoirs sont un domaine sur lequel ne s’exerce pas d’autonomie: par exemple, des regroupements de matières sortant des normes, pour un élève qui souhaiterait briller en danse ET en mathématiques, en biologie ET en histoire, ne sont pas possibles ».

Celui qui s’exprime ainsi parle du système français, et plus particulièrement de la partie commune du cursus scolaire (école élémentaire et collège). Le système français n’est pas exactement identique au système belge, mais, dans cette partie du cursus, l’un et l’autre systèmes proposent un curriculum quasi identique pour tous. Dans son livre, l’auteur ne fait cependant pas de proposition précise quant au réaménagement des programmes.

QUI DÉFEND CETTE POSITION ? Roger-François Gauthier, inspecteur général de l’éducation française, docteur en sciences de l’éducation et membre du Conseil supérieur des programmes.

SOURCE : R-Fr. Gauthier (2014), Ce que l’école devrait enseigner. Pour une révolution de la politique scolaire en France, Dunod, pp. 81-86.

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ParBernard Delvaux

Un tronc commun puis trois années de lycée

A 16 ans, avec la bagage de connaissances théoriques et pratiques apportées par l’école commune, les élèves seront en mesure de faire des choix. Une opinion de Nico Hirtt, Jean-Pierre Kerkhofs et Philippe Schmetz.

Dans leur ouvrage « Qu’as-tu appris à l’école ? Essai sur les conditions éducatives d’une citoyenneté critique » (2015), ces trois enseignants membres de l’APED (Appel pour une école démocratique) plaident pour un tronc commun polytechnique prolongé jusqu’à 15 ou 16 ans et suivi de trois années de lycée, qui comporterait des filières de transition et de qualification, mais où « subsisterait néanmoins une large part de formation commune ».

Voici un extrait de leur ouvrage :

Après le tronc commun polytechnique, « il sera temps de permettre à chaque jeune d’entrer progressivement dans une voie de spécialisation. A 16 ans, avec le bagage de connaissances théoriques et pratiques apporté par l’École commune, avec l’expérience des mondes professionnels que la formation polytechnique aura assurée, les élèves seront en mesure de faire un choix réfléchi, motivé, tenant compte de leurs réels centres d’intérêt et capacités. Tout autre chose que ces jeunes qu’on envoie aujourd’hui en professionnelle « parce qu’ils n’aiment pas les maths », alors qu’ils n’ont sans doute jamais eu l’occasion d’en pratiquer (à moins de confondre mathématique et arithmétique…) Trois années de lycée clôtureraient ainsi l’enseignement secondaire, avec des filières préparant progressivement à la transition vers l’enseignement supérieur et d’autres aboutissant directement à une qualification.

Ce ne sera donc plus, de 16 à 19 ans, l’École commune, mais il subsisterait néanmoins une large part de formation commune. Le vaste programme de formation générale […] ne saurait être entièrement abouti à 15-16 ans. Il aura au mieux été solidement préparé. Mais tout l’approfondissement des connaissances générales et technologiques restera à faire? Pas question de le réserver à ceux qui se destinent à l’université. Le maçon et l’esthéticienne n’ont pas moins besoin d’histoire ancienne et de physique quantique que le médecin et l’expert comptable. Parce que, rappelons-le, l’enjeu démocratique est là : former des citoyens porteurs d’une culture commune suffisamment vaste pour leur permettre d’appréhender collectivement les enjeux complexes du monde actuel ».

QUI DÉFEND CE POINT DE VUE ? Nico Hirtt, Jean-Pierre Kerkhofs et Philippe Schmetz, enseignement et membres de l’APED (Appel pour une école démocratique)

SOURCE : Nico Hirtt, Jean-Pierre Kekhofs et Philippe Schmetz (2015), Qu’as-tu appris à l’école ? Essai sur les conditions éducatives d’une citoyenneté critique. Présentation du livre.

ParBernard Delvaux

Cursus commun et individualisé de 6 à 22 ans

004344 - CopieConcevoir en parallèle plutôt que successive les cursus communs et différenciés. Une opinion de Bernard Delvaux.

La proposition consiste à modifier le cursus scolaire en remplaçant la séquence « tronc commun suivi de filières » par l’organisation de deux cursus parallèles tout au long de la scolarité. Le cursus commun persisterait donc jusqu’à 22 ans tandis que le cursus différencié débuterait dès 6 ans. Le nombre d’heures consacré au premier diminuerait avec l’âge, tandis que celui consacré au second augmenterait. L’un et l’autre cursus seraient donc suivis en parallèle de 3 à 22 ans (les jeunes travailleurs ou sans emploi n’étant tenus qu’à suivre le cursus commun au-delà de 18 ans).

Le cursus différencié serait en fait composé de domaines imposés de manière similaires à chaque élève. Mais au sein de chaque domaine, l’élève aurait le choix entre plusieurs options, par exemple entre la danse, la sculpture, le chant, le dessin ou le théâtre dans le domaine de l’expression artistique. Ou entre l’histoire de l’esclavage, de l’industrialisation ou des rapports Flamands-Francophones dans le domaine de l’histoire.

AU-DELÀ DE 16 ANS. Pourquoi un cursus commun au-delà de 16 ans ? Parce que ce qui doit être acquis par tous dans une perspective d’émancipation et de responsabilisation intègre nécessairement des compétences complexes qui ne peuvent s’acquérir avant 16 ans. Parce qu’aussi, comme déjà souligné, ces deux processus ne sont jamais aboutis et doivent être accompagnés par des professionnels durant un temps certain. Raison pour laquelle je défends l’idée que ce cursus commun obligatoire devrait être étendu jusqu’à 22 ans et concerner ceux qui poursuivent des études mais aussi ceux qui travaillent ou sont sans emploi.

DÈS 6 ANS. Quant à l’individualisation du cursus dès le plus jeune âge, plusieurs raisons la justifient. D’abord, il apparaît de plus en plus arbitraire de choisir, dans l’énorme masse des savoirs et savoir-faire, ceux qui devraient être imposés à tous dans un cursus commun. Ensuite, les enfants doivent pouvoir expérimenter dès leur plus jeune âge des champs de savoirs et de savoir-faire qui les motivent, que ce soit à des fins de butinage ou de spécialisation. Ces expérimentations personnelles sont sources de mobilisation de l’apprenant. Enfin, en début de scolarité, l’essentiel de la singularisation du parcours d’apprentissage prend place dans l’extra-scolaire. Or on sait que la nature de ces activités dépend des capitaux économiques et culturels des parents et influence la réussite scolaire. Réintégrer une part de cet extra-scolaire dans un temps individualisé mais régulé par l’École pourrait limiter ces deux phénomènes.

L’idée de base est donc la suivante : un cursus commun dégraissé, conjugué à un cursus individualisé, le tout pouvant couvrir un temps annuel de scolarisation plus large qu’actuellement puisque des plages aujourd’hui dévolues aux activités extra-scolaires pourraient être intégrées dans le temps « scolaire ». »

QUI DÉFEND CE POINT DE VUE ? Bernard Delvaux, sociologue, chercheur à l’UCL (Girsef)

SOURCE : Bernard Delvaux (2015), Une tout autre École, Pensées libres. Voir la présentation du livre, un résumé dans la revue Politique, une interview de l’auteur dans Face à l’info et un entretien sur Canal C.

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