Archive de l’étiquette TAE-INI-Collectifs d’apprentissage hétérogènes

ParBernard Delvaux

Apprendre pour être libre au Lycée intégral

Le Lycée intégral Roger Lallemand (en abrégé LiRL) est un établissement secondaire dépendant de la commune de Saint-Gilles et dont le projet a longuement été mûri par des enseignants rassemblés dans une associations judicieusement nommée « Pédagonautes ». L’école a ouvert ses portes en septembre 2017. Elle propose un enseignement général avec, à terme, des classes de la 1re à la 6e année. Le projet d’école reflète une pédagogie émancipatrice contemporaine, qui se concrétise dans une grille horaire réellement innovante (voir l'image ci-dessus) :

  • Le matin, apprentissages intellectuels touchant aux contenus des différentes disciplines dans les « modules de cours » préparés par plusieurs enseignant-e-s de différentes disciplines (l'approche transdisciplinaire est privilégiée afin de donner sens aux apprentissages).
  • En fin de matinée, séance de « tutorat/travail autonome » où chaque élève organise et approfondit ses apprentissages avec l'aide d'un professeur référent, son tuteur, ou d'autres élèves, du même âge ou plus âgés ; ce temps ne se passe pas en groupe d'âge mais en groupe de référence, qui rassemble 12 à 15 élèves de la 1re à la 6e secondaire et un membre de l'équipe éducative; le mercredi en fin de matinée, ce groupe tient un conseil hebdomadaire; c'est un "espace de parole régulé", dont un des membre est délégué au Conseil de l'école qui se réunit chaque semaine.
  • L’après-midi, le travail en « ateliers » permet aux élèves de réaliser des productions concrètes qui consolident la théorie par la pratique ; il s’agit d’ateliers technologiques, scientifiques, manuels, créatifs, artistiques, sportifs ou de langues, permettant de lier théorie et pratique. Toute les trois semaines, un vendredi, une agora se tient durant cette période. Elle réunit tous les élèves et membres du personnel, pour informer sur la vie de l'école et communiquer les décisions du conseil.
  • La journée se termine par les « conclusives », moment consacré au bilan, ainsi qu’à la structuration et la planification des apprentissages ; c’est le moment de faire le point sur ce que l’élève a appris et d’en assurer la pérennité.

Cette grille-horaire très innovante, qui respecte cependant les prescrits de la Communauté française, a été voulue parce que l'équipe éducative veut développer un projet éducatif :

  • où la diversité des origines, des cultures et des langues, est utilisée comme une chance d’apprendre à travailler avec des personnes très différentes de soi ;
  • où l’on réconcilie travail intellectuel et travail manuel, épanouissement personnel et construction d’intelligence collective, bienveillance et exigence ;
  • où les élèves sont responsabilisés en participant à la cogestion de l’école, où ils sont véritablement auteur·e·s de leurs apprentissages ;
  • partant du postulat que tout le monde est capable d’intelligence sous ses différentes formes ;
  • où l’évaluation, avant tout continue et formative, sous forme de portefolio, part du principe que les erreurs sont sources d’apprentissage et que nous sommes tous·tes capables du meilleur ;
  • ancrée dans le monde actuel et dans la société, où professeurs et élèves sont en contact régulier avec les entreprises, les acteurs associatifs, le monde scientifique ;
  • où les disciplines “classiques” sont mises au service de la résolution de problèmes : de nouvelles disciplines sont abordées (économie, droit, psychologie, sociologie, …), la transdisciplinarité est privilégiée (modules de cours préparés par plusieurs enseignants) ;
  • où les apprentissages se structurent autour de trois grands pôles : langages (langues modernes, langages formels, expression corporelle, arts visuels, …), sciences et techniques (maths, biologie, informatique, technologie, …), humanités (histoire, géographie, économie, philosophie, psychologie, …).

infos :

Contacts

Lycée intégral Roger Lallemand, rue de la Croix de Pierre 73, 1060 Bruxelles. 02/ 536 03 36 ; [email protected]

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ParBernard Delvaux

Une écolaborative… puis deux… et trois ?

L’objectif premier d'Ecolaborative est de créer un réseau de classes multiâges aux "pédagogies actives" dans des écoles "traditionnelles" tous réseaux confondus. Elles seront composées d’une trentaine d’enfants de 2 ans 1/2 à 12 ans avec 2 enseignant-e-s par classe. Les enfants bénéficieront d'un enseignement de type « alternatif » , mais en profitant de la « gratuité » des établissements publics. En résumé, Ecolaborative c’est l’élaboration d’un « Ecosystème permettant de reconnaître, de respecter et de renforcer les compétences naturelles de l’enfant. »

Le second objectif est de concevoir en collaboration un guide visuel, pédagogique pour lancer dans le système scolaire des écosystèmes. Ces derniers permettront de mettre en place les meilleures pratiques (validées par des expert-e-s) tout en facilitant la tâche des enseignant-e-s.

Les objectifs ?

  • Développer l’enseignement mutuel : collaboration.

  • Désynchroniser : chacun à son rythme.

  • Développer les « intelligences multiples ».

  • Diminuer le fossé entre maternelle et primaire.

  • Eviter les redoublements.

  • Favoriser les échanges (enseignants/parents/enfants)

  • Développer l'auto-discipline dans le travail

  • Développer l’ouverture sur la vie, les valeurs, la nature et l’éthique.

Le calendrier ?

  • Création d'une première classe ecolaborative (1, 2 et 3 mat.) pour sept 2017 à Quevaucamps.

  • Projet d'une classe de 2 ans 1/2 à 12 ans pour septembre 2018 à Péruwelz.

Cette initiative fait écho au Manifeste : « «Notre souhait est que l’école contribue à faire des jeunes des êtres humains habité-e-s par des valeurs et des idéaux qui nous semblent essentiels : l’esprit de solidarité, l’idéal d’émancipation, l’envie d’orienter notre histoire collective, le goût d’exprimer leur individualité, et la confiance dans leurs capacités.» Bien qu’elle ne soit pas gratuite, cette école entreprend des démarches financières pour permettre l’accès à tous et toutes sans frein budgétaire. »

Contacts :

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ParBernard Delvaux

Ecole démocratique et sans classe d’âge

L’école Démocratique de L’Orneau veut être un lieu d’apprentissage dans un cadre de confiance et de bienveillance, propice aux apprentissages autonomes et à la gouvernance partagée. Elle accueille des enfants de 3 à 18 ans, sans classe d’âge, sans note et sans programme général.

Cette école a choisi de fonder son approche éducative sur trois piliers fondamentaux qui sont l’autonomie, le fonctionnement démocratique et la sensibilisation pour la préservation. D’abord, enfants et adultes sont acteurs et actrices de leur vie et de leurs apprentissages car une importance égale est accordée à tous les projets, à tous les domaines de compétences et de connaissances, y compris les compétences émotionnelles et relationnelles. On y considère la curiosité naturelle, la soif d’apprendre, l’enthousiasme et le plaisir comme des moteurs.

Ensuite, enfants et adultes sont des personnes actrices, citoyennes et responsables grâce à une gouvernance en démocratie directe pour développer l’exercice conscient de la citoyenneté et de la responsabilité. Une place y est également laissée pour apprendre à se connecter à soi- même, aux autres et à la société dans la confiance et la bienveillance.

Enfin, enfants et adultes agissent en faveur d’un développement soutenable par une sensibilisation précoce à la beauté et à la fragilité du monde pour le préserver et une conscientisation de l’impact potentiel de nos choix sur l’environnement et les autres. Leur approche de l’individu est holistique, pour un épanouissement tant intellectuel, manuel, artistique, spirituel, affectif que relationnel.

Cette initiative fait écho au Manifeste : « «Notre souhait est que l’école contribue à faire des jeunes des êtres humains habité-e-s par des valeurs et des idéaux qui nous semblent essentiels : l’esprit de solidarité, l’idéal d’émancipation, l’envie d’orienter notre histoire collective, le goût d’exprimer leur individualité, et la confiance dans leurs capacités.» Bien qu’elle ne soit pas gratuite, cette école entreprend des démarches financières pour permettre l’accès à tous et toutes sans frein budgétaire. »

Contacts :

  • Ecole : Rue de Lonzée 207, 5030 Lonzée (Gembloux) +32 81 34 37 36
  • Equipe éducative : BROUWERS Amandine, GAUTHIER Romain, GERARD Bénédicte, VANHAME Olivier, VOSSEN Patricia.

Sources :

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ParBernard Delvaux

Pour une école et une société apaisées

le projet Bockstael 2016-2018 utilise la méthode Prodas (programme de développement affectif et social). C'est une méthodologie éducative de développement de la personne. Cette méthode développe 3 facteurs essentiels du développement humain : la conscience de soi, l'estime de soi et l'interaction sociale.

C’est une approche préventive pour éviter la violence, les incivilités, l’intolérance, la xénophobie, l’isolement social,... L’outil de base du Prodas est le cercle de parole, processus qui, à l’aide de thèmes variés et dans le respect de règles strictes, permet l'expression libérée des ressentis, des émotions, des différences et des ressemblances. Les enfants expérimentent deux principes complémentaires : le principe d’universalité (beaucoup de personnes vivent des situations très proches, des émotions semblables) et le principe d’unicité (chacun est unique et vit une situation avec des pensées et des sentiments qui lui sont propres).

Ce programme est particulièrement adapté aux enfants de 5 à 12 ans (classes de 3ème maternelle et 1ère à 6ème primaires) et au-delà. Les cercles Prodas peuvent être aisément rattachés aux compétences et matières à divers niveaux d’enseignement: langue maternelle, histoire, géographie, étude de milieu, philosophie, citoyenneté ...

Des enseignant-e-s ont reçu une formation pour animer des cercles de parole avec un bon nombre d’exercices pratiques. Ces formations leur ont fait prendre conscience de l’importance d’une communication plus sereine et authentique au sein de la classe, de l’importance du non-verbal, d’être écouté-e sans être jugé-e ni interrompu-e. L’empathie générée par les cercles et le climat de confiance qui s’installe est
particulièrement appréciée. Au fil des journées, les témoignages deviennent de plus en plus intimes et l’émotion palpable.

Ce projet a pu être mis en place grâce à la fondation entraide et solidarité & asbl bienveillance à l’école ainsi qu’aux enseignant-e-s volontaires.

Cette initiative fait écho au Manifeste : L'individualité ne doit donc pas être vue comme opposée à l'agir collectif. D’autant que toute individualité se construit dans l’interaction sociale. L'éclosion de l'individualité et son développement dépendent largement de la qualité des interactions sociales. L’enseignant-e doit être garant-e de ces relations de qualité en assurant aux élèves un espace collectif d’expression de soi qui ne bannisse pas les interpellations pour autant qu'elles se manifestent dans le respect de chacun. Ainsi évite-t-on d’opposer l’individuel et le collectif et de confondre individualité et individualisme.

Donner à chaque jeune le goût d’exprimer son individualité doit donc être l’une des missions clés d’une tout autre école. Dans une tout autre école où chaque groupe d’enfants et de jeunes est considéré comme un collectif d’apprentissage, la composition de ce collectif est une question essentielle. Sur cette base, nous n’avons aucun doute sur le fait que les collectifs d’apprentissage doivent être hétérogènes tant en termes d’origine culturelle et sociale que de niveau d’acquis, de handicap, de croyance ou de projet de vie.

Contact :

  • Patrick Schuhmann, Ecole Bockstael direction primaire, 02 475 73 30
  • Site de l'école

Références : L’appellation « PRODAS » est une contraction de « Programme de développement affectif et social » conçu par Harold Bessel, Uvaldo Palomares et Géraldine Ball. Bessel H., Le développement socioaffectif de l’enfant (Prodas), Actualis, Québec, 1975

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ParTout autre école

Classes inclusives pour élèves sourd-e-s et malentendant-e-s

Les classes bilingues, français-langue des signes, au sein de la Communauté Scolaire Sainte- Marie (CSSM) à Namur, sont nées en 2000 à l’initiative de parents d’un enfant sourd.

Elles sont le fruit de la synergie entre 3 partenaires : une école ordinaire (CSSM), l’ASBL Ecole et Surdité, et l’Université de Namur (laboratoire de langue des signes- LSFB lab).

Au fil des années, les classes ont été organisées de la 1ière maternelle à la 6ième secondaire. Trois décrets de la Fédération Wallonie Bruxelles reconnaissent aujourd’hui ce modèle d’enseignement pour l’ensemble du cursus scolaire.

Les élèves sourd-e-s ou malentendant-e-s sont inscrit-e-s, en petits groupes, au sein d’une classe ordinaire de chaque niveau : de la maternelle à la 6ème secondaire ; tous les cours sont dispensés dans les deux langues : le français, langue de la majorité et de l’écrit et la langue des signes (LSFB), accessible sans entrave aux enfants sourd-e-s et malentendant-e-s et essentielle à leur développement cognitif, émotionnel, intellectuel et culturel.

Un-e enseignant-e donne sa leçon en français à côté de son homologue bilingue qui enseigne en langue des signes pour la partie orale de son enseignement. Les méthodes pédagogiques sont revues et construites sur base des spécificités de cette immersion linguistique.

Cette initiative fait écho au Manifeste. "Beaucoup d’entre nous désespèrent ou s’indignent de l’exclusion, de la stigmatisation, de la dévalorisation d’élèves déclassé-e-s. Et c’est à raison que certain-e-s d’entre nous mènent des actions contre ces injustices tenaces."

Contact :

Direction de la CSSM

- Section fondamentale : P-A Toussaint : [email protected]

- Section secondaire : A-F Wauthy : [email protected]

Coordination pédagogique bilingue :

- Magaly Ghesquière : [email protected]

ASBL Ecole et Surdité :

- Sylvie De Norre, directrice : [email protected]

Source :

Site internet : www.es.sainte-marie-namur.be(avec documentaire ‘Les funambules de Sainte- Marie et brochure informative pour les parents)

Page facebook : Ecole et Surdité asbl

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ParTout autre école

Projet d’une classe inclusive de type 2

Une classe de type 2 (enseignement spécialisé regroupant 11 enfants porteurs d’une déficience mentale modérée à sévère) de l’école Mont-Chevreuil d’Aiseau-Presles a vu le jour à la rentrée de septembre 2017 sur l’implantation de l’école Saint-Paul à Mont-sur-Marchienne. Cette classe est inclue parmi d’autres classes de l’enseignement ordinaire.

La socialisation est le but premier de ce projet mais veut également travailler sur les mentalités et sur les attitudes prédominantes de la société ainsi que des milieux éducatifs, par rapport à la place que doit avoir tout élève ou toute personne à besoins spécifiques dans les établissements et dans la vie. Des aménagements « raisonnables » ont été faits dans la classe pour accueillir les élèves.

De plus, ceux-ci côtoient les autres enfants de l’école à divers moments de la journée et dans différentes situations : excursions et voyages scolaires, repas de midi, récréations, garderies, projets d’école, projets entre classes, moments de jeux libres, activités spécifiques dans d’autres classes selon les besoins de chaque élève (psychomotricité, gymnastique, français, math…). Ce projet a pu voir le jour grâce au partenariat et à la collaboration entre les deux écoles.

Cette initiative fait écho au manifeste : Beaucoup d’entre nous désespèrent ou s’indignent de l’exclusion, de la stigmatisation, de la dévalorisation d’élèves déclassé-e-s. Et c’est à raison que certain-e-s d’entre nous mènent des actions contre ces injustices tenaces.
Qui porte cette initiative ?
  • MANTOVANI Emmanuelle (directrice de l’école libre spécialisée Mont-Chevreuil) - [email protected] - 071/74.04.92
  • PETYT Julien (directeur de l’école libre Saint-Paul) - [email protected] - 071/36.88.34

Liens utiles

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ParBernard Delvaux

Être sourd et ne pas s’isoler

[blox_video animation="none"]https://www.youtube.com/watch?v=kxQISAMN01A[/blox_video]

Une classe mêlant malentendants et entendants, ce n'est rien d'autre qu'une classe bilingue. Une initiative de l'école Sainte-Marie à Namur.

En 2000, l’école Sainte-Marie de Namur accueillait ses premiers enfants sourds et malentendants dans ses classes, c’est à ce moment là que le projet "École et Surdité" est né. En 2016, le premier rhétoricien ayant suivi de ce parcours a terminé son cursus scolaire.

"Le principe consiste en l'inclusion par petits groupes, dès les maternelles, d’enfants sourds ou malentendants dans des classes ordinaires par immersion linguistique.

Pour que ces élèves puissent accéder aux mêmes compétences que les enfants entendants, les apprentissages leur sont dispensés en langue française, langue de la majorité et langue de l'écrit, ET en langue des signes, langue qui leur est accessible sans entrave et par ailleurs essentielle à leur développement cognitif, émotionnel, intellectuel et culturel.

L’enseignement est donc bilingue : en français (écrit et/ou oral) et en langue des signes. Dans une même classe, simultanément, un professeur s’exprime en français pour les enfants entendants et un autre professeur s’exprime en langue des signes ou en français rendu accessible par un code (le LPC) pour les enfants sourds ou malentendants. C’est donc un duo de professeurs qui dirige la classe et se coordonne pédagogiquement. Des cours de langues des signes sont dispensés aux élèves sourds, en plus des cours de français, pour qu’ils puissent en maitriser les ressources et les richesses, au même titre qu’un enfant entendant apprend en classe la langue française.

L’avantage pour les enfants sourds ou malentendants apparait clairement : ils sont scolarisés dans l’enseignement ordinaire, ils développent un bilinguisme langue des signes/langue française et ils acquièrent les mêmes compétences que leurs condisciples entendants. Enfin, reflet de la situation de la communauté sourde dans la société, ils constituent une minorité (quelques élèves) au sein d’une majorité (la classe).

Les avantages sont aussi manifestes pour les autres enfants de la classe : ils disposent de deux professeurs en permanence, ils s’imprègnent (voire profitent) des ressources d’une langue visuelle pour les apprentissages, ils vivent quotidiennement et finement l’approche de la différence. Très rapidement d’ailleurs cette différence ne leur apparait plus étrange car elle est présente aux cours, aux intercours, aux récréations. Il n’est pas rare de voir des enfants entendants signer pour communiquer avec leurs compagnons de classe. Un cours parascolaire de langue des signes est organisé à leur intention.

Dans le secondaire, une classe par niveau s’inscrit dans cet enseignement bilingue".

Si le succès est au rendez-vous, des obstacles se dressent encore face au développement de ce mode d’enseignement toujours marginal, parmi lesquels, le manque de subsides. « La Fédération Wallonie-Bruxelles assure un soutien financier de la première maternelle à la deuxième secondaire. Après, c’est l’asbl École et Surdité qui prend les frais en charge », explique Claire de Halleux, co-fondatrice et administratrice déléguée de l’asbl Ecole et Surdité. En cause ? L’éclatement des filières d’enseignement après la deuxième secondaire.

L'intégration des enfants et jeunes sourds et malentendants dans les classes ordinaires progresse. En 2013-2014, il concernant 250 élèves, soit 21 % des sourds et malentendants. Cela reste encore insuffisant même si ce pourcentage est nettement supérieur à celui observé dans les autres handicaps (exceptés les handicaps de la vue).

Source :

  • texte : http://secondaire.sainte-marie-namur.be/pedagogie/classes-bilingues
  • Film réalisé en 2015 par Raphaël Volon. Musique de Julien de Hollogne : https://www.youtube.com/watch?v=kxQISAMN01A

Consulter aussi :

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ParBernard Delvaux

La classe multi-niveaux de Soueix

 

Cette classe de Soueix se situe en Ariège (France). Deux reportages pour découvrir les joies, les bonheurs d’une approche pédagogique, dans laquelle les élèves « font » leurs apprentissages, « vivent » leur École, prennent en main leurs projets.

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