Le 8 mars... un collecti·e·f et un jour de grève !
Cette journée est connue internationalement comme étant une journée pour les droits des femmes !
Malheureusement !
Bien qu'étant en 2019, cette journée doit représenter l’ensemble des luttes pour l'égalité qui reste encore a revendiquer, exiger !
Pourtant cela se résume bien trop souvent comme étant la journée des femmes. Les marques de "galanterie" sont de rigueur ce jour et les magasins en profitent pour faire des réductions sur des produits dit féminins...
Par rapport a ce constat plus que décevant, plusieurs femmes se sont réunies, en Belgique mais aussi partout dans le monde depuis déjà plusieurs année.
Cette année, le collecti.e.f 8 Maars se mobilise pour organisé une grève nationale le 8 mars. Suite à l'annonce de cet événement, plusieurs d’entre vous on marqué leur intérêt. Voici plusieurs façon d'aider, de soutenir, de participer,...
Comment soutenir?
Il existe plusieurs façon pour soutenir la grève:
1) tout le monde
- en collant des affiches sur votre lieux de travail, chez vous, sur l'espace public.
- en montrant votre soutien ce jour là, en portant du mauve.
Attention, si vous êtes en incapacité de vous mettre en grève (structure sans délégué syndical, ...) le but n'est pas de vous mettre en danger. Mais vous pouvez montrer symboliquement que vous êtes en "grève", en partant du mauve ce jour là, ou encore, (si votre employeur l'accepte) à 14h stopper toute activité pour pouvoir crier (le mieux est de vous réunir). Vous pouvez poster une vidéo mais n'oubliez pas d'y ajouter #8maars pour qu'on puisse rassembler toutes ces vidéos 😉
Si vous êtes disponible (en grève, en congé, ...) et que vous voulez aider a Bruxelles, voici l'adresse mail: actions.acties.8maars@gmail.com
elles ont vraiment besoin d'aide pour que cette journée soit une réussite et se passe sans encombre.
3) les hommes
Et oui, les hommes peuvent aussi nous soutenir pour nous permettre de participer aux actions : en nous remplaçant au boulot, dans nos tours de garde, en s’occupant des gosses, de la bouffe et du ménage, en partageant leurs notes si des cours sont maintenus, en expliquant autour d’eux le sens de cette grève pour gagner du soutien. (tiré du site https://8maars.wordpress.com/collecti-e-f-8-maars/)
De plus, le jour même, sur Bruxelles, vous pouvez également aider : en aidant à la garderie, en faisant à manger, ou encore en aidant au niveau de la logistique.
Pour plus d'infos ou pour vous porter volontaire, vous pouvez contacter le colleti.e.f via cette adresse: actions.acties.8maars@gmail.com
Ce dimanche 25 novembre 2018, n’est malheureusement pas une journée comme les autres. Il s’agit de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes qui a été reconnu par l’ONU en 1999.
C’est pourquoi, un grand appel à la manifestation est lancé ce dimanche 25 novembre 2018 afin de dire non aux violences, afin de stopper ces souffrances qui sont bien trop souvent banalisées, mises sous silence, niées...
Le rendez-vous est donné à 14heures place Poelaert à Bruxelles
Cette manifestation nationale féministe est organisée par la plateforme Mirabal.
Venez rejoindre l’évènement.
Vous aussi marquez votre désaccord face à cette violence longtemps cachée qui depuis quelque années gronde et se révèle avec ces femmes qui osent enfin parler…
Rejoignez-nous, rejoignez TOUT AUTRE CHOSE ce 25 novembre. Tous ensemble rassemblons nous à la fin du parcours et prenons la pose le temps d’une photo pour marquer notre désaccord contre cette injustice.
Pour aller plus loin encore, vous êtes invité.e.s à partager votre engagement sur les réseaux sociaux. En peignant votre main en mauve (couleurs des hématomes) à l’aide de peinture, de maquillage ... et en vous prenant en photo, seul ou avec d’autres, pour la poster sur les réseaux sociaux.
N’oubliez pas les hashtags : #StopViolencesFaitesAuxFemmes #25novembre et #MirabalBelgium #StopGewelgTegenVrouwen
La journée du 8 mars est largement reprise d’un point de vue marketing comme étant la journée des femmes. En outre, durant cette journée, les réductions en magasin pleuvent pour les femmes et le réel sens de cette journée internationale est souvent oublié.
Alors que veut dire actuellement la journée internationale de luttes pour les droits des femmes ?
Le collecti.e.f 8 maars s’est penché sur la question et nous invite, toute personne*/organisation à participer à une assemblé qui se tiendra le 7 octobre 2018 de 13h à 17h.
Le but est de pouvoir démarrer le processus d’organisation d’une grève des femmes en date du 8 mars 2019.
Cette première rencontre s’effectue dans le même ordre d’idée de la grève des femmes espagnoles lors du 8 mars dernier, où elles ont massivement arrêté de produire, d’étudier, de travailler afin de dénoncer les inégalités homme-femme qui perdurent.
* « L’assemblée est ouverte à toute personne qui se reconnaît dans l'identité de femme. La participation des hommes à ce mouvement sera définie lors de l’assemblée. » le Collecti.e.f 8 Maars.
Début août, nous étions à Esperanzah! pour parler de la campagne TAM TAM. L’occasion de diffuser les trois capsules vidéos développées lors de la première saison et surtout de faire le lien avec le thème du festival : « Le déclin de l’empire du mâle ».
A chaque fois, le constat ne rate pas : que ce soit au niveau de la santé, de la justice ou encore du marché de l’emploi, les femmes sont parmi les premières victimes des politiques néo-libérales : soins de santé repoussés, inégalité salariale, temps partiels contraints, etc. Preuve supplémentaire qu'aujourd’hui encore, les luttes féministes restent indispensables.
« Faire péter le patriarcat en même temps que le capitalisme » (Emma)
Cette animation à Esperanzah! nous a aussi permis de creuser davantage le sujet et d’en apprendre un peu plus sur les réflexions et actions de féministes, parmi lesquelles...
Quelques jours avant le traditionnel festival « Steenrock », Tout Autre Chose diffusait sur les réseaux sociaux et par mail une vidéo, une fiction expliquant que les bâtiments de la RTBF et VRT, bientôt vides vu leur futur (réel) déménagement, allaient sans doute se transformer en centre fermé pour familles de migrants. Les premières minutes semblent avoir été crédibles pour de nombreuses personnes scandalisées. Une vidéo choc pour dénoncer la dérive de la triste réalité d’aujourd’hui : toujours plus d’enfermement, toujours moins de droits, même si cela n’aura pas lieu dans les bâtiments des télévisions du service public. Cette vidéo, vue plusieurs dizaines de milliers de fois, a aussi été diffusée dans des écoles, des théâtres (avant des spectacles) dans un but de sensibilisation. Sommes-nous choqués parce que cela aurait lieu à Bruxelles ou choqués tout court ? Que visons-nous ? La fin des centres fermés !
Le samedi 5 mai, déjà tôt le matin, des membres de Tout Autre Chose et Hart Boven Hard s’attellent à gonfler des ballons blancs, rouges et noirs. Au bout, une carte « Don’t let humanity fly away ! Hold it tight ! », une idée d’un autre groupe de citoyens engagés pour les migrants. Ces ballons seront distribués sur le chemin jusqu’au Steenrock pour discuter avec les passants et leur demander… de ne pas lâcher cette humanité qu’on leur donne entre les mains. Plusieurs dizaines de personnes se rassemblent pour écouter le discours d’une personne sans-papier. Les vélos partent en premier, ensuite les marcheurs, une dizaine de kilomètres les attendent. Oui les centres fermés sont assez cachés mais tout près de nous.
Sous un soleil puissant, la colonne de vélos suit notre guide Olivier mais… est arrêtée dès l’arrivée dans la commune de Zaventem par… un combi de police ! En effet, alors qu’une négociation avait été faite pour le trajet avec la police bruxelloise, celle de Zaventem semble ne pas avoir reçu la bonne information de cette dernière et nous oblige à suivre un autre chemin, encadrés par des motards et un autre combi qui ne manquera pas de rouler sur les pistes cyclables.
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Certains s’arrêteront au point de rendez-vous à la gare de Nossegem, d’autres continueront jusqu’au village de Steenokkerzeel où des membres de Hart Boven Hard Vilvoorde nous ont préparé une rencontre avec un réfugié syrien (qui parlait très bien néerlandais !).
Du côté des marcheurs, l’ambiance est au rendez-vous ! Les quelques deux heures nécessaires pour rejoindre le festival seront l’occasion de chouettes discussions avec les passants. On y parle Steenrock et cause des migrants. On échange aussi sur notre humanité commune, qu’il faut veiller à préserver.
Arrivés dans le champ en face du centre 127bis, des stands nous accueillent, de l’information, de la sensibilisation. Sur scène, la musique commence ainsi que des discours. Des militants, de témoins mais aussi ceux (dont des parlementaires) qui ont pu visiter les centres (dont la nouvelle aile bientôt finie prévue pour les familles). Une parlementaire assumera de dire que les conditions de détention sont mauvaises, qu’il faut les améliorer mais que les centres sont nécessaires. Le public hue… Comment est-ce possible ? On tape sur les grilles, on écoute un témoignage par téléphone diffusé dans les enceintes d’une personne à l’intérieur du centre. Petit à petit, chacun repart, en silence… Les ballons et l’humanité sont entre les mains d’encore plus de personnes que l’on espère plus conscientes de ces droits bafoués.
Rejoignez notre action ce dimanche 30 septembre. Pour refuser la construction de nouveaux centres fermés, à Jumet et ailleurs. Pour promouvoir la solidarité avec celles et ceux qui ont fui la guerre, la misère ou l’oppression dans l’espoir d’une vie meilleure.
Au programme: Rassemblement et marche solidaires, prises de parole, slam, musique, graffs et théâtre action.
Le gouvernement fédéral affirme vouloir une politique d’accueil des migrants «ferme mais humaine». En même temps qu’il veut réduire le nombre de places d’accueil pour les demandeurs d’asile, il annonce sa volonté de construire trois nouveaux centres fermés pour étrangers. On voit la fermeté… mais où est l'humanité?
L’un de ces centres fermés verrait le jour à Jumet, près de l’aéroport. Avec une capacité de 200 places, il serait le plus grand de Wallonie. Interpellé.e.s par les conditions de vie infra-humaines imposées aux sans-papiers, des citoyens et des citoyennes se mobilisent:
Pour dire NON à l’enfermement
Pour dire OUI à la justice et à la solidarité
Pour dire STOP à la criminalisation des migrants toujours plus affirmée par le gouvernement fédéral
RassemblementStation de métro "Madeleine" à Jumet (Charleroi) le 30 septembre à partir de 14 heures.
AVEC LE SOUTIEN DE :
FGTB Charleroi-Sud-Hainaut, MOC-CIEP Charleroi-Thuin, CSC Charleroi-Sambre & Meuse, Marche des migrants de la région du Centre, Gauche anticapitaliste, Groupe montois de soutien aux sans-papiers, CNCD-11.11.11, Tout autre chose, Hart boven Hard, Humans Welcome, ...
Oui, comme vous, nous sommes partie prenante de Tout Autre Chose.
Nous sommes également actifs dans un projet de presse pluraliste : pour écrire la liberté.
C’est une complémentarité utile et nécessaire dans la situation politique que nous connaissons.
Pour nous, créer une presse libre, sans publicité, sans dépendance ni lien financier avec les forces capitalistes et les partis qui nous gouvernent, est une condition sine qua non de liberté.
Une presse n’est libre que si elle n’est soutenue financièrement que par ses lecteurs.
Aussi, nous faisons appel à vous, membres de Tout Autre Chose, pour que cette presse libre puisse se développer.
En effet, si nous avons déjà une très grande audience sur les réseaux sociaux(66.000 abonnés Facebook qui partagent fréquemment notre contenu), de multiples vidéos aux millions de vues, un très grand nombre de chroniqueuses et chroniqueurs de qualité, et plus de 700 articles disponibles sur le site www.pour.press, nous avons pourtant besoin de votre participation.
Vous êtes fréquemment actif dans les luttes sociales, économiques ou culturelles ? Devenez correspondant(vidéo, audio, écrit...).
Sans la capacité de renforcement de nos structures, aucune pérennité d’un tel projet n’est possible.
Nous vous proposons d’être, vous aussi, porteurs de ce projet, d’être acteurs de changement face à la presse mainstream.
Pour 4€ par mois, qui est l’abonnement privilégié que nous proposons uniquement aux membres de Tout Autre Chose (ou 48€/an en lieu et place des 60€ habituels), vous pouvez contribuer à développer vos libertés, nos libertés.
Cette offre aux membres de Tout Autre Chose est valable jusqu’'au 30 septembre 2018.
Op woensdag 25 april werd op sociale media een video verspreid, in een fake-reportage van het TV-journaal. Daarin werd uitgelegd dat de VRT/ RTBF binnenkort de gebouwen aan de August Reyerslaan zal verlaten, wat uiteraard waar is, en dat deze ruimtes omgebouwd worden naar een gesloten centrum voor migranten. In de reportage leggen de architecten uit hoe ze het gaan aanpakken, ‘ het is een centrum zoals een ander!’ en ‘de Reyers-toren kan makkelijk als controletoren fungeren om de opgesloten migranten te controleren’. Een politieker spreekt over een ‘duurzame aanpak’ van de bestaande gebouwen, enkele buurtbewoners spreken hun goedkeuring of afkeuring uit, een sans-papier vertelt wat zijn dagelijks leven inhoudt, en een militant is zeer verontwaardigd over het opsluiten van volwassenen én van kinderen.
Deze surrealistische reportage eindigt met de aankondiging: « Dit is fictie » (een knipoog naar de uitzending « Byebye Belgium » van de RTBF) en met een oproep om deel te nemen aan de actie op 5 mei. De video is gemaakt door amateur-acteurs, leden van Hart Boven Hard - Tout Autre Chose BXL, Sint-Gillis, Watermaal-Bosvoorde et Vorst.
Nee, er komt geen gesloten centrum in deze gebouwen.
Maar waarom dan deze reportage?
Het initiatief komt van de burgerbeweging “Hart Boven Hard – Tout Autre Chose Bxl”. Er was geen enkel personeelslid van de VRT of de RTBF betrokken bij dit ‘subversieve’ initiatief.
Hoe zal het publiek reageren op dit fake news, een gesloten centrum, een gevangenis voor migranten in het hart van Brussel en in een publiek gebouw dat door iedereen gekend is? Wij hopen dat de mensen op deze manier gaan nadenken over deze problematiek.
Want de realiteit van de gesloten centra is weinig gekend, zelfs weggestopt, onzichtbaar. Samen met vele andere verenigingen vinden wij deze realiteit onaanvaardbaar.
Voor het ogenblik zijn er 5 gesloten centra in België (‘127bis’ en ‘Caricole’ in Steenokkerzeel, Merksplas, Brugge en Vottem). Om de bezetting van deze centra te verdubbelen wil de Belgische Staatssecretaris van Asiel en Migratie, Theo Francken [1], nog 3 centra bijbouwen. Een daarvan wordt een nieuwe vleugel van 127bis, die bijna klaar is en die bedoeld is om kinderen op te sluiten. Dit is de zoveelste poging om zo’n centrum op poten te zetten, want de Belgische Staat werd verschillende malen hiervoor veroordeeld door het Europees Hof van de Rechten van de Mens. De belangrijkste argumenten die Theo Francken hanteert om deze politiek te voeren zijn: de veiligheid van de lokale bevolking en het afschrikeffect voor eventuele toekomstige migranten.
Deze argumenten zijn zeer makkelijk te ontkrachten (zie verder). Migratie is niet een probleem, het opsluiten van mensen is geen oplossing.
We willen ons graag verbinden met andere acties die gevoerd worden rond deze politiek:
De affiche-campagne Campagne d’affichage « Not in my name »
De actie van 21 maart van het collectief “Peluches en barbelés”, tegen de firma Lareco Bornem nv die de nieuwe vleugel voor familes en kinderen al aan het bouwen is.
De spontane acties van reizigers die de verplichte uitdrijving van migranten verhinderden en de actie https://jenelabouclepas.org/ die de recente juridische zaken tegen deze mensen opvolgt.
“SIT-NICK” (iets tussen een sit-in en een picknick) 1/05 Maximiliaanpark met “Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés Brussel”
Wij roepen iedereen op om zich uit te spreken tegen de actuele politiek die onze regeringen voeren waarbij migranten geen enkele bescherming krijgen, gestigmatiseerd worden, opgesloten en uitgewezen…
Wij hopen dat mensen zich gaan afvragen:
Weten wij wat er gebeurt in die gesloten centra?
Waartoe dienen ze eigenlijk? Wat kosten ze? Zowel op menselijk als financieel vlak.
Weten we wie die gesloten centra ondersteunt?
Er is een grote solidariteitsbeweging ontstaan ten aanzien van de personen in het Maximiliaanpark, met een zeer groot aantal mensen die slaapgelegenheid aanbieden, met steun van verschillende bewegingen en sommige politieke partijen, maar zijn we ons wel bewust dat mensen zonder papieren, voortdurend riskeren om opgepakt worden, soms gewoon ‘per toeval’, en dat ze opgesloten kunnen worden in zones waar de normale rechten niet van tel zijn?
De meeste traditionele partijen ondersteunen deze politiek van gesloten centra en de argumentatie die hiervoor gehanteerd wordt.
Terwijl vele gemeenten en andere entiteiten (zoals de Fédération Wallonie-Bruxelles) zich ‘gastvrije gemeente’ noemen, hoe kunnen we dan de aanwezigheid van deze gevangenissen aanvaarden, en zonder dat we precies weten wat er zich afspeelt?
Misschien zullen morgen burgemeesters, ministers of volksvertegenwoordigers accepteren dat er een nieuw centrum gebouwd wordt, met publiek geld, dat spreekt, misschien dicht bij jou of net ver weg…Een gesloten centrum midden in de stad zou wel een schok kunnen teweegbrengen.
Door deze nep-reportage proberen we de mensen wakker te maken om met open ogen te kijken naar deze schandalige en onaanvaardbare centra, waar ze ook liggen.
We willen iedereen mobiliseren voor het militante muziekfestival “Steenrock” dat zal plaatsvinden op 5 mei 2018 in Steenokkerzeel, net tegenover het gesloten centrum 127bis.
Om ernaartoe te gaan nodigen wij iedereen uit mee te lopen of te fietsen met onze KARAVAAN (samen met HartbovenHard, Ciré, United Stages en andere organisaties van Steenrock). We vertrekken symbolisch van het gebouw van de VRT/ RTBF om 11u, om over te stappen van de ‘fictie naar de (dramatische) realiteit’.
Hart Boven Hard en Tout Autre Chose zijn tegen deze gesloten centra en ijveren ervoor dat ze zo snel mogelijk verdwijnen.
Dit willen we duidelijk maken, op vastberaden maar ook een gezellige manier, tijdens deze tocht van 10km, met kleurrijke ballonnen met het opschrift ‘Don’t let humanity fly away’. Een ontmoeting met migranten is voorzien waarbij we ook lokale mensen van de burgerbeweging Hart Boven Hard Leuven en Hart Boven Hard Vilvoorde zullen ontmoeten.
Het doet er niet toe waar,
Het doet er niet toe wie (volwassenen, families, kinderen),
Nee, geen gesloten centra.
Ziehier waarom ...
Onderstaande informatie komt hoofdzakelijk uit de brochure « Gesloten centra » uitgegeven door Ciré die u kunt downloaden en uit het document « Gesloten centra voor vreemdelingen. Stand van zaken. Samenvatting en aanbevelingen. », december 2016, eveneens uitgegeven door Ciré.
Sinds 1988 sluit België mensen op.
Om de uitwijzing te regelen van mensen zonder papieren (of verdacht van valse visa) of om asielaanvragen te onderzoeken die buiten onze grenzen werden ingediend (in tegenstelling tot asielaanvragen vanuit open centra).
Duizenden mannen en vrouwen, waaronder ook minderjarigen.
Jaarlijks worden duizenden mensen opgesloten in gesloten centra in omstandigheden vergelijkbaar met de wereld van het gevangeniswezen terwijl het gaat om een administratieve en niet om een gerechtelijke aanhouding (op bevel van de gerechtelijke autoriteit). België gebruikt opsluiting als middel (in plaats van als « sanctie ») om uitwijzingen uit te kunnen voeren. Onzichtbaarheid en ontoegankelijkheid van deze plekken, geen of nauwelijks democratische controle, weinig kwalitatieve juridische bijstand (de pro deo advocaat is niet altijd bereid om stipt, op een nauwkeurige manier beroep aan te tekenen binnen de vooropgestelde termijn. Wat kinderen betreft, werden sinds 2008 « terugkeer huizen » getest om families met minderjarige kinderen aan te sporen om het grondgebied te verlaten, gezien hun situatie op administratief vlak. Theo Francken lijkt niet gewonnen voor deze centra die niet gesloten, noch bewaakt zijn (waardoor de kans op mislukking groter is in vergelijking met een gesloten centrum) en sluit deze families liever op in de nieuwe vleugel van het gesloten centrum 127bis.
Een stap achteruit in verhouding tot het jaar 2008, waarin België na meerdere veroordelingen door het Europees Hof voor de Rechten van de Mens een eind stelde aan de opsluiting van minderjarigen. Het Europees Verdrag voor de Rechten van de Mens spreekt nochtans over het « belang » van de minderjarige. Wij vinden noch scheiding noch opsluiting van minderjarigen aanvaardbaar. Het een is allesbehalve een alternatief voor het ander.
Hoe wordt een persoon aangehouden, opgesloten en vervolgens uitgewezen?
Kort samengevat: ofwel aan de grens (geen geldig visum, vermoeden van valsheid in geschriften of valse reden opgegeven voor het reisvisum), ofwel tijdens een routinecontrole (zoals die onlangs op het netwerk van de MIVB bleken uitgevoerd te zijn), ofwel bij het ondernemen van administratieve stappen op het commissariaat, het gemeentehuis of de Dienst Vreemdelingenzaken (waarbij de persoon met een dubbelzinnige oproeping kan worden gelokt en daarna makkelijk kan worden opgepakt). Daarnaast zijn er ook nog de arrestaties aan huis die zouden kunnen worden veralgemeend in het kader van het huidige wetsontwerp waarin de politie het recht wordt verleend om woningen te betreden zonder de toestemming van de persoon die er is gedomicilieerd. Eenmaal de persoon is opgepakt en indien Dienst Vreemdelingenzaken erin slaagt om de persoon te identificeren en zijn land van herkomst vast te stellen, regelt DV de uitwijzing van die persoon naar het land van herkomst, mits akkoord van het betrokken land (met sommige landen zijn hiertoe voorafgaandelijk akkoorden gesloten) of naar het land waar de asielaanvraag moet worden ingediend (volgens het verdrag van Dublin: het eerste land waar men voet aan wal op Europese bodem heeft gezet, is verantwoordelijk voor het in behandeling nemen van de asielaanvraag). Het spreekt toch voor zich dat de kans zeer groot is dat de landen die de gedetineerde « onthalen » zijn of haar fundamentele basisrechten niet zullen respecteren? Of het nu gaat om de landen waar de asielaanvraag moet worden ingediend (zoals Italië en Griekenland, vaak vermeden omwille van de omstandigheden waarin migranten worden onthaald/opgesloten) of om de landen van herkomst (waaronder sommige landen waar mensen gefolterd worden of veroordeeld worden zonder recht op verdediging, ...).
In de gevangenis zitten zonder te weten voor hoelang …
In principe mag de hechtenis niet langer duren dan twee maanden. Die wettelijke termijnen worden echter niet automatisch gerespecteerd (het ondernemen van sommige stappen heeft als gevolg dat de teller terug op nul wordt gezet) en zijn in de praktijk « onbeperkt ». In 2014 was de gemiddelde duur van gevangenschap in gesloten centra in België 44,32 dagen maar in 2015 werd bij een gedetineerde de kaap van 1 jaar overschreden. In de loop van de voorbije tien jaar heeft het Europees Hof voor de Rechten van de Mens België tot tien keer toe veroordeeld na klachten van buitenlanders in hechtenis. Het Europees Verdrag voor de Rechten van de Mens geeft nadrukkelijk aan dat opsluiting de uitzondering moet blijven in het kader van het verblijfs- of inreisrecht. Van bij de aankomst in het gesloten centrum gaat de gezondheidstoestand van de gedetineerde natuurlijk achteruit. De vrijheidsbelemmering heeft een grote impact op de geestelijke gezondheid. Niet alleen zijn de gezondheidszorgen niet altijd aangepast aan de omstandigheden maar er zijn ook nog bepaalde geweldplegingen met zowel psychisch als fysiek geweld vanwege het personeel.
Het kostenplaatje, op menselijk vlak… en financieel.
Van de vrijheid worden beroofd is altijd een zware beproeving. Des te meer wanneer de persoon in kwestie al meerdere jaren in België verbleef alvorens te worden opgesloten. Naar schatting één op de drie aangehouden personen verbleef sinds meer dan 5 jaar in ons land en bijna één op de zes sinds minstens 10 jaar. Van de ene dag op de andere worden de banden met de naasten doorgeknipt.
Tussen 2004 en 2014 werd de totale capaciteit van de gesloten centra teruggebracht van 654 personen naar 471 personen. Dit houdt ongetwijfeld verband met de kost van dit uitwijzingsbeleid(63 miljoen euro in 2014) en aan hoe het met de staatskas is gesteld. Dat is bijvoorbeeld de reden waarom het project voor een nieuwe vleugel voor families in centrum 127bis werd « uitgesteld ». De huidige regering heeft nochtans meer financiële middelen gekregen voor de capaciteitsverhoging van de gesloten centra en de uitwijzingen, terwijl de middelen voor asielaanvragen (open centra, ...) werden teruggeschroefd.
De regering verheugd zich over zijn gezond financieel beleid…
Gezond financieel beleid, werkelijk?
Kostprijs van hechtenis in gesloten centrum: 192 euro per dag en per gedetineerde
Kostprijs van het beleid van de gedwongen uitwijzingen in 2017: 85 miljoen euro
35 % sinds 2014
18 % van de gedetineerden worden na gemiddeld 100 dagen in hechtenis opnieuw vrijgelaten. Hun gevangenschap vertegenwoordigt 26 % van het budget voor het beleid van de gedwongen uitwijzingen. 22 miljoen euro wordt dus nutteloos verspild.
Ondanks dit alles, waarom een dergelijk migratiebeleid?
Om veiligheidsredenen: Veiligheid is altijd een belangrijk argument geweest in het discours van de staatssecretarissen voor asiel en migratie in de laatste 20 jaar maar Theo Francken gaat zelfs zo ver dat de opgesloten personen door hem als « illegale criminele vreemdelingen » worden bestempeld. Dit terwijl volgens cijfers van de Dienst Vreemdelingenzaken in 2014 slechts 15 % van de personen die in gesloten centra zijn opgesloten (cijfers Ibz 2014), voor « verstoring van de openbare orde » zijn aangehouden of van de gevangenis zijn overgeplaatst. Men moet weten dat openbare orde een zeer vaag begrip is dat door Ibz in meer dan de helft van de gevallen van « zwartwerk » wordt ingeroepen! Het is volledig naast de kwestie om van veiligheid en van criminelen te spreken. Wat « economische veiligheid » betreft, zijn er voldoende studies uitgevoerd die aantonen in hoeverre migranten een noodzakelijke bijdrage leveren tot de goede gang van zaken in België. Om een overrompeling te voorkomen, om « zuurstof te geven », om « een voorbeeld te stellen » : Migranten die ellende, oorlog en achtervolging ontvluchten, die verzorging nodig hebben… zijn zelden op de hoogte van het bestaan van deze gesloten centra in Europa. Omdat het leven in hun land van herkomst zo zwaar, zo gevaarlijk is, blijkt trouwens uit getuigenissen dat, zelfs wanneer ze ervan op de hoogte zijn, de « push » motieven, die hen aanzetten om te vertrekken, zwaarder doorwegen dan de angst om opgesloten of uitgewezen te worden. Ondanks de rampzalige gevolgen op menselijk vlak tonen de statistieken aan dat het gelukkig niet een meerderheid van de geschatte 150.000 mensen zonder verblijfsvergunning in België is dat wordt uitgewezen.
Waarom dan?Om de bevolking gerust te stellen, als u het ons vraagt, als symbolisch gebaar om te laten zien dat de staat « er iets aan doet » (maar nogmaals met als gevolg dat levens in gevaar worden gebracht). Tegen welke prijs? Wat ons betreft moet er niets gedaan worden aan een realiteit die al van oudsher bestaat en niet meer dan een natuurlijk fenomeen is. Migratie zou niet moeten worden aanzien als een probleem dat moet worden opgelost.
Gedaan met de gesloten centra, regularisatie van mensen die zich op Belgisch grondgebied bevinden zonder papieren, openstellen van de grenzen, … onze standpunten lijken radicaal maar kunnen voor deze mensen vrijheid (van beweging en van opsluiting) betekenen.
TOUT AUTRE CHOSE / HART BOVEN HARD
Contact presse FR : Tout Autre Chose - Hart Boven Hard Bxl 0479/50.20.72 - 0473/75.90.32 [email protected]
[1] Alhoewel Dhr. Francken het asielbeleid en de uitwijzing van migranten ontegensprekelijk verstrengt in vergelijking met zijn voorgangers, is deze aanklacht niet tot deze laatstgenoemden of tot hem noch tot hun partijen gericht.
Trois ans après la manifestation du monde judiciaire au palais de justice de Bruxelles du 20 mars 2015, l’ASM a décidé de lancer ce printemps un vaste programme intitulé « Parlons justice ! ».
Le 22 mars dernier, les magistrats se rassemblaient à Bruxelles pour manifester leurs craintes et leur colère face à des mesures gouvernementales qui vont à l'encontre de la démocratie et des piliers de notre société. Ecoutez Manuela Cadelli à ce sujet sur le site du journal POUR.
L’idée est de proposer aux citoyens dans chaque arrondissement – et dans les cantons – des rencontres d’information et d’explications des principes fondamentaux de la justice et des périls qui les menace.
Dans ce cadre un série de débats citoyens sont programmés... A Namur, Gembloux, Liège et Charleroi durant les mois d'avril et mai...
19 avril : Quel futur pour la Justice ? - Charleroi
19 avril : Les droits fondamentaux, un chef-d'oeuvre en péril ? - Liège
20 avril : Justice belge : service public ou entreprise rentable ? - Namur
3 mai : La justice est-elle devenue un bien de luxe ? - Gembloux
3 mai : la Justice : une entreprise rentable et / ou un service public ? - Liège
15 mai : Les avocats libres de défendre au mieux les intérets de leurs clients et des magistrats obligés de se taire ? - Liège
17 mai : Une justice proche de vous et acessible ? - Liège
23 mai : Un juge d'instruction, cela sert à quoi ? - Liège
Une vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux ce mercredi 25 avril sous forme d’un faux reportage de journal télévisé. Il y est expliqué que la RTBF-VRT va bientôt quitter ses bâtiments actuels (Boulevard Auguste Reyers à Schaerbeek), ce qui est vrai, et que les locaux vont très probablement être réaffectés en centre fermé pour migrants. Tout y passe : interview des architectes qui s’occupent de ce projet « qui est comme un autre » (la tour Reyers permettra une surveillance facile des détenus), regard du politicien en charge de ce dossier vantant cette « réutilisation écologique », micro-trottoir de Schaerbeekois(es) pour ou contre ce projet, avis d’une personne sans-papier expliquant son quotidien et d’un militant choqué par l’enfermement des adultes et enfants. Les propos surréalistes se terminent avec l’annonce : « Ceci est une fiction » (en clin d’œil à « Byebye Belgium » de la RTBF) et l’appel à la mobilisation du 5 mai. Tout cela a en effet été joué par des comédiens amateurs, des membres de Tout Autre Chose – Hart Boven Hard Bxl, Saint-Gilles, Watermael-Boitsfort et Forest.
Non, il n’y aura pas de centre fermé dans ces bâtiments.
Alors pourquoi cette fiction ? Ce faux reportage a été réalisé par le mouvement citoyen « Tout Autre Chose » (et spécialement sa régionale bruxelloise couplée avec Hart Boven Hard Bxl). Aucun membre du personnel de la RTBF/VRT n’a été impliqué ou mis au courant au préalable de cette initiative subversive, un rien provocante. Comment les citoyennes et citoyens réagiront-ils face à cette (fausse) nouvelle, un centre fermé, une prison pour migrants en plein centre de Bruxelles et dans un bâtiment public connu de toutes et tous ? Nous avons souhaité susciter la réflexion de chacune et chacun…
La réalité des centres fermés est très méconnue, cachée voire invisible. Comme de nombreuses autres associations et mouvements, nous la considérons comme inacceptable.
Il y a pour le moment 5 centres fermés en Belgique (127bis et Caricole à Steenokkerzeel en face de l’aéroport de Zaventem, Merksplas, Bruges et Vottem). Pour doubler la population enfermée, le Secrétaire d'État belge à l'Asile et à la Migration, Théo Francken [1] souhaite en construire encore trois, dont une nouvelle aile au centre 127bis qui est pratiquement finie et qui vise à pouvoir à nouveau enfermer des enfants. « A nouveau » car l’Etat avait heureusement arrêté, à quelques exceptions près, ce type d’enfermement suite aux multiples condamnations par la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Les principaux arguments sur lesquels s’appuie cette politique, à savoir la sécurité de la population belge/locale et la dissuasion d’éventuels futurs migrants (l’habituel « appel d’air » craint et mis en avant), sont tout à fait démontables (plus d’informations ci-dessous). La migration n’est pas un problème, l’enfermement n’est pas une solution. Nous nous positionnons dans la continuité d’autres actions citoyennes qui ont eu lieu dernièrementou auront bientôt lieu:
Action du 29 mars 2018 d’un collectif citoyen disant haut et fort avec des ballons « Don’t let humanity fly away… Hold it tight ! » simultanément dans 3 gares - une flamande, une bruxelloise et une wallonne.
SIT-NIC (rencontre entre le Sit-in et le Pic-Nic) le mardi 1er mai par la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés Bruxelles au Parc Maximilien.
Conférence-débat de la plateforme citoyenne "Charleroi Solidarité migrants" le jeudi 3 mai à 19h à la Maison du Hainaut à Charleroi sur le potentiel futur centre fermé pour étrangers à Jumet.
Marche “United stage” du monde culturel à Bruxelles le 17 juin.
Les actions spontanées de passagers qui ont empêché une expulsion de se faire lors de leur vol. Une campagne #jenelabouclepas fait suite à de récentes interpellations juridiques contre ces personnes.
Nous encourageons chacune et chacun à exprimer son refus de la politique actuelle et passée des gouvernements laissant sans abri, stigmatisant, enfermant, expulsant les migrants.
Et à se questionner…
Savons-nous ce qui se passe dans les centres fermés ?
A quoi servent-ils et combien coûtent-ils (humainement et financièrement) ?
Savons-nous qui soutient ces centres fermés ?
Au-delà de la très grande vague de solidarité envers les personnes du Parc Maximilien, les très nombreux logeurs, le soutien de mouvements et de certains partis politiques, avons-nous conscience que ces personnes sans-papiers risquent d’être arrêtées, souvent « au hasard » et enfermées dans ces zones de « non-droits » ? La grande majorité des partis traditionnels soutiennent le maintien des centres fermés voire leur augmentation. A l’heure des communes et autres entités « hospitalières » (comme la Fédération Wallonie-Bruxelles), comment pouvons-nous accepter la présence de ces prisons sur notre territoire - et sans même savoir ce qui s’y passe ? Des bourgmestres, ministres, parlementaires accepteront peut-être demain un nouveau centre, tout cela avec l’argent public évidemment, près ou loin de chez nous. Sans doute qu’un nouveau centre fermé en pleine capitale aurait choqué. Par ce faux reportage, nous souhaitons « ouvrir les yeux » sur ces centres honteux et inacceptables où qu’ils soient et mobiliser pour le festival militant et musical du Steenrock qui a lieu le samedi 5 mai à Steenokkerzeel face au 127bis. Pour s’y rendre, nous invitons tout un chacun à rejoindre notre Caravane (avec Hart Boven Hard, le Ciré, United Stages et d’autres associations du Steenrock) partant symboliquement de la RTBF/VRT à 11h à vélo ou à pied pour passer « de la fiction à la (dramatique) réalité ». Tout Autre Chose et Hart Boven Hard sont contre ces centres fermés et visent unilatéralement leur disparition. Ils l’exprimeront de manière soutenue mais non sans convivialité à travers ces 10km parcourus avec couleurs et des ballons “Don’t let humanity fly away” distribués (cfr. action dans les gares). Une rencontre entre des migrants, des citoyens de Vilvoorde, Leuven et Steenokkerzeel est également prévue.
Peu importe où,
Peu importe qui (adultes, familles, enfants),
Non aux centres fermés.
Voici pourquoi…
Les informations ci-dessous proviennent essentiellement de la brochure du Ciré « Les centres fermés » téléchargeable ici et du document « Centres fermés pour étrangers. Etat des lieux. Synthèse et recommandations. », décembre 2016, édité par le Ciré également.
Depuis 1988, la Belgique enferme.
Pour organiserl’expulsion de personnes n’ayant pas ou plus de papiers en ordre (ou soupçonnées de faux visa) ou pour examiner des demandes d’asile faites avant la frontière (contrairement aux demandeurs d’asile en centres ouverts).
Des milliers d’hommes et de femmes dont des mineurs.
C’est le nombre de personnes enfermées par an dans les conditions et l’univers carcéral des centres fermés alors qu’il ne s’agit pas d’une détention pénale (ordre de l’autorité judiciaire) mais bien administrative. La détention est un moyen (et non une « sanction ») pour la Belgique d’exécuter l’expulsion. Invisibilité et inaccessibilité de ces lieux, pas ou peu de contrôle démocratique, peu d’assistance juridique de qualité (l’avocat pro deo n’est pas toujours disposé à introduire les recours dans les temps ou de manière rigoureuse). Quant aux enfants, depuis 2008, des « maisons de retour » avaient été testées pour motiver des familles avec mineurs de quitter le territoire vu leur situation administrative. Ni fermées, ni gardées (et donc avec un taux d’échec plus grand qu’un centre fermé), ces maisons ne semblent pas convaincre Theo Francken qui souhaite enfermer ces familles dans la nouvelle aile du centre fermé 127bis. Retour en arrière par rapport à l’arrêt des détentions de mineurs par la Belgique en 2008 suite à plusieurs condamnations par la Cour européennes des droits de l’homme. L’enfant mineur a pourtant, d’après la Convention européenne des droits de l’homme, un « intérêt supérieur ». Pour nous, ni la séparation ni l’enfermement des mineurs ne sont acceptables. L’une n’est pas une alternative à l’autre.
Comment une personne se fait-elle arrêter, enfermer puis expulser?
En résumé, soit à la frontière (pas de visa en ordre, soupçon de faux visa ou autour de la raison du voyage), soit lors d’un contrôle de routine (comme ceux qui ont récemment été dénoncés sur le réseau STIB) soit lors d’une démarche administrative au commissariat, à la maison communale ou à l’Office des Etrangers (où une convocation ambiguë peut attirer la personne ensuite facilement arrêtable). S’ajoutent à cela les arrestations à domicile qui pourraient se généraliser vu l’actuel projet de loi permettant à la police d’entrer sans l’autorisation de la personne domiciliée. Une fois la personne arrêtée, si l’Office des Etrangers réussit à connaître son identité et son origine de la personne, il organise son expulsion avec l’accord du pays en question (certaines collaborations sont parfois préétablies) ou le pays en charge de la demande d’asile vers lequel elle est renvoyée (cas Dublin : le premier pays européen foulé du pied est responsable de la demande). Est-il nécessaire de préciser que les pays qui « réceptionnent » le détenu risquent fortement de ne pas respecter ses droits fondamentaux ? Que ce soit dans les pays s’occupant de la demande d’asile (comme l’Italie, la Grèce, souvent fuis vu les conditions d’accueil/détention) ou dans les pays d’origine (dont certains commettent torture, jugement sans défense, …).
Être en prison mais sans savoir pour combien de temps…
Alors que la détention ne peut pas excéder deux mois en principe, ces délais légaux ne sont pas automatiquement respectés (certaines démarches entraînant la remise des compteurs à zéro) et être dans la pratique « sans limite ». La durée moyenne de détention en centres fermés en Belgique en 2014 fut de 44,32 jours mais elle a dépassé un an pour un détenu en 2015. Au cours des dix dernières années, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la Belgique à une dizaine de reprises suite aux plaintes d’étrangers détenus. La Convention Européenne des droits de l’Homme précise que l’enfermement doit rester l’exception dans le cadre du droit de séjour ou d’entrée. L’état de santé des détenus se dégrade évidemment dès l’arrivée en centre fermé. La privation de liberté a un impact lourd sur l’état psychique. Les soins de santé ne sont pas toujours adaptés sans compter certains actes de violences psychologiques ou physiques venant du personnel.
Un coût humain… et financier.
Une privation de liberté est toujours une grande souffrance. D’autant plus quand la personne a vécu de nombreuses années en Belgique avant l’enfermement. On estime qu’une personne sur trois arrêtées vivait depuis plus de 5 ans dans notre pays, et près d’une sur 6 depuis au moins 10 ans. Les liens affectifs forts avec les proches disparaissent du jour au lendemain.
Une diminution de la capacité totale des centres fermés a eu lieu entre 2004 (654 personnes) et 2014 (471 personnes). Cependant, elle est sans doute liée aux coûts de cette politique d’éloignement (63 millions d’euros en 2014) et à l’état des finances de l’Etat. C’est ce qui a par exemple « postposé » le projet d’aile pour familles au 127bis. L’actuel gouvernement fédéral a cependant pu obtenir plus de financements pour augmenter les capacités des centres fermés et les éloignements, pendant que diminuaient les moyens pour la demande d’asile (centres ouverts, …).
Malgré cela, une telle politique migratoire dans quel but ?
La sécurité : Cela a toujours été un argument important des secrétaires d’Etat à l’asile et à la migration des 20 dernières années mais Theo Francken n’a pas manqué de nommer les personnes enfermées comme des « étrangers illégaux criminels ». Or, seulement 15% des personnes en centres fermés (chiffres OE en 2014) ont été arrêtées pour « trouble à l’ordre public » ou sont arrivées de prison. Il faut savoir que le motif d’ordre public, très flou, est invoqué par l’OE dans plus de la moitié des cas pour « travail au noir » ! Parler de sécurité et de criminels est complètement inadéquat. Quant à la « sécurité économique », il ne manque pas d’études montrant à quel point les migrants sont nécessaires au bon fonctionnement de la Belgique.
Eviter l’envahissement, l’ « appel d’air », « pour l’exemple » : les personnes migrantes souhaitant quitter la misère, la guerre, des persécutions, se soigner, … sont très rarement au courant de l’existence de ces centres fermés en Europe. Même quand elles le sont, les témoignages montrent que les arguments « push », ceux qui poussent à partir, sont supérieurs à la peur d’être enfermé ou expulsé tant la vie dans le pays d’origine est pénible, dangereuse. Statistiquement, malgré le désastreux coût humain, on peut voir que sur les 150.000 personnes sans-papiers estimées en Belgique, ce n’est pas du tout, heureusement, la majorité qui est expulsée.
Pourquoi alors ? D’après nous, pour rassurer la population, symboliquement (mais encore une fois avec pour conséquence des vies en danger) pour montrer que l’Etat « fait quelque chose ». A quel prix ? Alors qu’il n’y a, pour nous, rien à faire face à une réalité qui existe depuis des millénaires, nécessaire, naturelle, : … la migration. Elle ne devrait pas être considérée comme un problème qui appelle une solution.
La fin des centres fermés, la régularisation des personnes sans-papiers présentes sur le territoire, l’ouverture des frontières, … toutes ces positions que nous soutenons paraissent radicales mais permettront de rendre libres (en termes de circulation et d’enfermement) toutes ces personnes.
TOUT AUTRE CHOSE
Contact presse FR : Tout Autre Chose - Hart Boven Hard Bxl 0479/50.20.72 - 0473/75.90.32 [email protected]
[1] Bien que Mr Francken durcisse clairement la politique d’accueil et d’expulsion des migrants par rapport à ses prédécesseurs, la présente dénonciation ne le cible pas plus que ces derniers ainsi que les partis associés.
Qu’en est-il du mouvement « Tout autre chose »?
Le mouvement « Tout autre chose » est au ralenti, voire en hibernation. Mais il ne tient qu’à vous de relancer la dynamique en vous rendant sur le site participatif des groupes.