Des élèves gérant leurs propres conflits

ParBernard Delvaux

Des élèves gérant leurs propres conflits

Dès leur plus jeune âge, les élèves sont à la manœuvre pour la résolution de leurs différends. Une initiative de l’école Singelijn.

L’école Singelijn, qui se présente comme une école de pédagogie active, alternative et d’intégration, a mis en place des dispositifs permettant aux élèves de régler eux-mêmes leurs différents. En maternelle, il s’agit d’un « coin solution ». En primaire, on mobilise le conseil de classe mais aussi des élèves médiateurs. Cela permet de régler une part importante des conflits, sans intervention des adultes. Un article de La Libre (21/10/2015) présente l’expérience.

« A Bruxelles, l’école fondamentale Singelijn a bien pris en compte cette dimension systémique [de la prévention des violences]. Sur les rives de la Woluwe, l’établissement en a même fait sa « culture d’école », explique Dominique Paquot, son directeur. « Notre objectif n’est pas d’éviter les conflits, c’est impossible, mais plutôt de faciliter leur résolution.«

Du coup, dès leur plus jeune âge, ce sont les élèves qui sont à la manœuvre. Dans le fond des classes de maternelle une grande oreille, une baguette et une bouche structurent un « coin solution« . Quand un enfant a un problème avec un autre, il l’invite dans ce coin pour régler entre eux leur différend. « Un enseignant peut intervenir si la dispute est plus importante, mais 70 % des petits problèmes sont résolus sans l’intervention d’un adulte« , se félicite l’équipe éducative.

Dans le primaire, ce sont des conseils de classe qui permettent d’apaiser certains conflits et, dans la cour de récré répartie en différentes zones (calmes, sportives…), des élèves de cinquième se baladent avec des gilets de couleur et se présentent comme des médiateurs aptes à résoudre des petits conflits après avoir reçu une formation étalée sur six mois.

« Les enfants sont à la manœuvre et cela marche, confirme-t-on à Singelijn. Mais ce n’est pas de l’improvisation pour autant. Cela fonctionne car les élèves savent qu’en cas de différends importants, des adultes seront derrière eux pour démêler les nœuds. De telles initiatives ne portent cependant des fruits que si l’enfant, considéré en tant que personne, se sent respecté. Ce respect sera alors de facto réciproque.«

QUI MÈNE CETTE EXPÉRIENCE ? L’École Singelijn à Woluwé-Saint-Lambert

Illustration tirée du site web de l’école

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Bernard Delvaux editor